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Le Journal des Vélos Bleus à Bali

Le Journal des Vélos Bleus à Bali
  • La Galerie des Vélos Bleus déménage pour 2 mois à Bali. Cet espace virtuel est une nouvelle extension de la Galerie. Nous souhaitons vous faire partager nos regards et nos découvertes. Pourvu, chers amis, que cela suscite vos commentaires !
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Archives
31 août 2005

6 months later

Il s'agit de saluer les visiteurs qui continuent de débarquer sur ce journal.
Les remercier de leur présence
Espèrer qu'ils prendront quelque plaisir à cette visite
Et leur annoncer que l'aventure continue sur : http://galerievb.canalblog.com
A très bientôt
N'hésitez pas à m'envoyer un petit mot pour me faire part de vos observations
Amicalement

Pierre-Yves

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27 février 2005

Un point final et des images pour bien revenir

21022005 – CANGGU

 

 

 

 

 

 

 

 

Point final

Jérôme a pris l'avion, visiblement content de son voyage. Laurent reste avec nous jusqu'à mercredi, mais déjà, Séverine a sorti les valises et commencé à les remplir. Nous en sommes à compter nos dernières roupies pour boucler la fin de la semaine sans qu'il nous en reste ou qu'il nous en manque.

Le choc sera rude. Et je ne pense pas seulement à la température. Cette semaine marque un repli sur nous-mêmes comme pour mieux nous concentrer sur les dernières impressions, hors des sollicitations qui brusquent le temps et nous éloignent de nous-mêmes. Le temps n'est pas encore venu de faire le bilan mais la perspective de notre départ, qui est aussi notre retour, nous y renvoie immanquablement. Nous sommes pourtant bien incapables de l'appréhender, tant nous nous sentons encore pris dans cet environnement que nous avons apprivoisé.

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout se passe comme si le départ de Jérôme constituait le signal de notre propre départ, et nous sommes désormais dans cette attente, même s'il nous reste encore quelques jours à vivre ici. Y sommes-nous encore ? Je ne sais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25022005 – TAIPEI INTERNATIONAL AIRPORT

L'endroit est macabre, comme la plupart des aéroports modernes, où l'on ne peut pas s'allonger par terre, où l'on ne peut pas profiter d'une terrasse en plein air. Il n'est que 21h30, mais déjà, les gens parlent doucement, comme pour respecter cette sorte de silence bizarre qui règne ici.

Edgar a montré une vraie tristesse en quittant Midhi, le garçon qui régnait sur la villa. Sans doute le meilleur copain qu'il se soit fait, en fin de compte.

Nous avons plus de deux heures d'attente dans cette salle sans âme, les paupières me tombent, les enfants sont complètement réveillés, et j'ai perdu l'habitude d'écrire.

Je suis parti de Bali avec l'espoir d'y revenir très bientôt.

J'ai rencontré plusieurs personnes attachantes, avec lesquelles je voudrais continuer à travailler. Quelle chance que de pouvoir « travailler » dans de telles conditions, où le plaisir se mélange avec la satisfaction du bien faire. Certes, compte tenu de la période relativement courte que nous avons prise pour faire cette sélection, nous avons conscience de certaines faiblesses. Je pense qu'un supplément de temps eut été profitable pour améliorer la cohérence et l'idée même de cet évènement.

Somme toute, nous avons agi un peu comme à notre habitude, à l'inspiration…

Au final, nous revenons avec une double satisfaction : celle d'avoir assouvi notre envie de vie en famille mais aussi celle d'avoir vécu une nouvelle expérience professionnelle dont nous espérons qu'elle nous servira, et surtout, qu'elle sera appréciée.

La suite au prochain épisode

 

27022005 – SAINT MALO

Un matin froid et ensoleillé. Les fenêtres sont sales, il va falloir que je les nettoie.

Le poêle réchauffe doucement la maison, après une nuit de repos bien mérité. Les presque 40 heures de voyages ont fini par peser terriblement sur nos frêles épaules. Mais je ne regrette pas  d'avoir infliger ce supplément de fatigue. Edgar est ravi de retrouver son surf et ses cartes Yo Gi Ho ; Théodore a rassemblé tous ces dinosaures et Hortense parcourt d'un regard halluciné ces lieux qui étaient peut être sortis un peu de sa mémoire. Quant à nous, nous savourons le plaisir de retrouver la maison, les gestes que nous y avions laissés, son silence et sa paix.

Il me presse maintenant d'aller faire un tour à la Galerie en passant par le sillon, à moins que ce ne soit par Solidor.

EN rentrant, hier soir, je me suis demandé qu'elle était la réalité de ce voyage, ce qu'il en resterait, car déjà, la force du retour opérait avec une telle force que Bali me semblait tout à coup devenu irréel.

 

 

 

 

 

 

C'est mon point final provisoire.

Comme je retrouve le haut débit, je laisse quelques clichés qui ont marqués ces derniers jours…

 

 

Chères amies, chers amis, merci pour votre attention

A très bientôt aux Vélos Bleus ou ailleurs

 

 

 

 

 

21 février 2005

Derniers jours à Bali !Nous pensons très fort à

Derniers jours à Bali !
Nous pensons très fort à vous et vous attendons avec impatience à Saint-Malo. Le bilan de votre aventure ne sera possible, à mon humble avis, que plus tard lorsque vous aurez repris vos habitudes chez vous.
Hier, dimanche, Arthur m'a demandé si Edgar serait là après les vacances. Il était ravi de savoir que ce serait le cas. Je suis tout de même restée prudente en lui disant que ce ne serait peut être pas dès le premier jour. Je pense que les enfants seront certainement fatigués et perturbés par le voyage, le changement de température ....
Nous vous embrassons très forts. A très très bientôt.
Dieumegard Family

20 février 2005

"Je suis les liens que je tisse". Albert

"Je suis les liens que je tisse". Albert Jacquard. Alors Pyf, de quoi as tu peur...les jours ici rallongent, le printemps n'est plus très loin, mais il fait toujours aussi froid. Je serai très contente de vous revoir, plus beaux et forts de cette belle expérience de vie...J'ai hâte de voir tout ce que nous a rapporté... Darius

20 février 2005

J-5

Les occupqtions liees a la presence de nos deux invites, les soirees que nous passons ensemble a refaire le monde notamment, m'ont bien vite eloigne de l'ecriture. Il n'en faut finalement pas beaucoup pour que cette habitude si precieuse pendant ce sejour, s'effrite et se relache.

Maintenant que le compte a rebours est enclenche, je songe a faire un premier bilan de cette experience qui equivaudra a un point final.

Nous sommes impatients, je crois

Nous sommes febriles et presaue peureux de nous retrouver a Saint Malo. Nous avons tant de choses a faire, tant de personnes a voir pour raconter, sans bien mesurer d'ailleurs ce que nous allons retirer de cette experience, les uns et les autres. Pourvu que ce soit une bonne occasion de partage et d'echanges.

Si tout ce passe comme prevu, nous devrions arriver a boucler notre chargement d'ici mardi soir en gardant deux jours pour empaqueter les marchandises. Pourvu que les tableaux ne subissent pas de dommages !

C'etait notre dernier samedi et notre dernier dimanche, et chaque jour qui va passer va nous rapprocher du terme. On a bien vecu ici.

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17 février 2005

16022005 – CANGGU Finalement, il pleut ce soir.

16022005 – CANGGU

 

 

Finalement, il pleut ce soir. Pourtant, la journée a été très chaude.

Après avoir couru dans quelques endroits ce matin, je suis rentré dare-dare à la maison pour effectuer un départ groupé en direction de Sanur, où nous devions rejoindre Pascal et Marc pour découvrir leurs bureaux et déjeuner dans leur cantine. Mes avants bras ont chauffé pendant le trajet, et j'étais bien content de pouvoir m'abriter à l'ombre d'un arbre sur la plage en arrivant.

Le but de notre expédition était la visite de l'exposition Basquiat, qui se tient dans une galerie de Sanur. En fait, nous avons allongé le déjeuner et laissé chacun profiter de la plage. Laurent ainsi qu'Edgar ont eu droit a une séance de massage impromptue, et Basquiat est passé aux oubliettes, car nous l'heure est bientôt arrivée de rentrer pour retrouver Hortense et Wayan.

 

Séverine et Jérôme se sont couchés illico alors que je profitai d'un bon nazi goreng avec Laurent, accompagné de l'une des bonnes bouteilles de vin qu'il a ramenées.

 

Marc s'est proposé de nous faire rencontrer l'un de ses amis collectionneurs de tableaux ; cette perspective m'enchante, en plus de passer la journée à Ubud.

 

Je vis ces derniers jours dans une certaine angoisse : d'avoir à attendre longtemps avant de revenir ! C'est somme toute le seul point qui vient ternir la perspective du retour et de toutes les occupations qui sont d'ores et déjà programmées. Entre les expos et la saison, il y a fort à parier que les prochains mois vont passer à une vitesse explosive.

 

A chaque ligne que j'écris, je me dits que c'est peut-être la dernière…

Il faudra bien que je songe à mettre un point final, mais il sera déchirant.

Certaines habitudes s'adoptent rapidement, et notamment celle de s'exprimer librement sur la place publique. Je ne dirais jamais assez combien cette expérience a été importante en termes de sensations. Mais sans doute, ceux qui ont parcouru à quelques reprises ce journal s'en seront aperçus.

 

 

17022005 – CANGGU

 

De retour d'une bonne journée de shopping, qui a permis à Laurent et Jérôme de faire le plein.

Nous étions bien récompensés de ces efforts par un excellent déjeuner japonais au Ryochi.

Retour séparé car chacun avait son magasin à visiter. J'arrivai avec Théodore juste quand les premières gouttes tombaient. Nous ne prîmes pas de temps pour nous changer et enfiler nos maillots de bain afin de profiter de cette bonne averse dans la piscine. Nous avons vu les autres arriver séparément et nous rejoindre pour un petit bain de décrassage.

 

Nous nous apprêtons à partir en expédition demain pour le volcan de Tincamani, au nord de Ubud. Nous devrions avoir de nouveaux points de vue sur Bali, en plus des quelques temples et villages qui méritent un arrêt.

 

15 février 2005

12022005 – CANGGU Quatre à table, à presque onze

12022005 – CANGGU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quatre à table, à presque onze heures, ça nous change.

Laurent a eu quelques difficultés à la douane à son arrivée : 6 bouteilles de vin, 1 bouteille de whisky et une de pastis,à 170% de taxe, ça aurait pu faire mal. Mais les talents de négociateurs de cet avocat confirmé ont fait la différence : seulement 30 euros à l'arrivée !

Bref, on en profite depuis hier soir ; le whisky sera achevé ce soir, et la première bouteille de vin est passée à l'as ce soir.

 

Hier soir, en passant, grosse orgie de poissons a Jimbaran, en compagnie de nouvelles rencontres

 

 

 

 

 

Nous voila donc rassemblés ce soir, à l'unisson d'un bien être mérité, pour des travailleurs avides de repos et de consommation. Ainsi, nous avons fait notre premier plein ce soir cet après midi au supermarket Bintang, et avant cela, une petite halte au café Séminyak , où Larent et Jérôme ont fait leurs premières emplettes : 6 tee-shirts !

 

 

 

 

Verbatim au fil de la discussion...

No Coment

« J'ai la flême d'aller me coucher ! » dit Séverine

« Où est le whisky ? » enchaîne Jérôme avant d'allumer sa première cigarette de la journée

On lit derrière mon épaule, et vous avouerez qu'on peut trouver de meilleures conditions pour écrire. J'ai à coté de moi deux bétas qui sont le nez collé sur l'écran en train de déchiffrer les mots qui défillent.

Comme quoi, il n'en faut pas beaucoup pour rendre les gens heureux : 15 milles km pour ça !

Pendant ce temps, Laurent mate les photos que nous venons de prendre pour immortaliser ces moments inoubliables que nous sommes en train de vivre : « comment dois-je faire pour regarder les photos précédentes ? »

Un ange passe car, évifdemment, les propos ne suscitent pas un émoi profond .

Un avion passe

« Tu as mis du wiskhy dans ton café Pyf ?

« Ca me fait penser à Papa »

« Tu m'étonnes qu'il aime ça le wiskhy »

« A 68 ans, il a décidé d'arrêter de boire jusqu'à 70 ans »

« Qu'est ce que ça veut dire un alcoolique »

« Il me dit tout le temps qu'il a attendu d'avoir ses 5 enfants avant de boire »

« Moi je picole quand même pas mal »

« Si annie était là, elle dirait qu'il ne faut pas parler de ça »

« Et est-ce que je dois parler de ma sexualité après ? »

Pyf est sollicité pour un petit verre, et va accepter cette proposition

« On a bu quoi ? un verre de vin et un verre de bière, et ils vont croire que nous sommes ronds »

« Mets pas ça »

LAPHROAIG : «il est bon ce wisky, c'est quoi ce goût ? »

« Fumé »

« Ah c'est normal alors que je l'aime bien, puisque j'aime bien le poisson fumé »

Nous allons jeter un voile pudique sur ces dialogues de sourds, qui ne nous menèrent pas très loin, mais qui provoquèrent une franche rigolade.

La soirée se terminait fort tard, après une longue discussion.

On frise la frénésie depuis que nos deux lascars sont arrivés. Notre emploi du temps est surchargé, entre la plage, les siestes de récupération, les discussions approfondies qui nous pompent toute notre énergie, les victuailles qu'il nous faut aller chercher dans les différents frigos (nous avons en effet récupéré 2 mini bars avec les deux chambres occupées par Laurent et Jérôme)

 

 

Demain matin : Ubud ! départ avec les garçons pour quelques visites de galeries, et retour en fin d'après-midi pour la plage.

 

 

 

13022005 – CANGGU

Je n'aurais sans doute pas le loisir de décrire tout ce que nous avons vécu aujourd'hui. On retiendra d'abord que Laurent et Jérôme sont rentrés fourbus de cette expédition à Ubud, et pourvus d'une première expérience de la corruption locale, en ayant eu à faire avec la police. Suite à une erreur de conduite dont ils étaient bien excusables, deux policiers se sont jetés sur eux comme sur des proies désignées : défaut de permis international ; classique ! Plus une infraction au code de la route, égal 200 000 Roupias chacun. C'était sur le chemin du retour, dans le trafic intense de Bypass, le périphérique de Denpasar, nous étions trempés, et nous nous sommes faits avoir comme des novices. Sans doute était-ce du à mon humble bronzage, ils ne m'ont même pas demandé mon permis, sans quoi j'aurais du y passer moi aussi.

L'expérience du jour restera gravée dans nos mémoires : par un concours de circonstances des plus heureux, j'ai eu l'opportunité de rencontrer DELLY, le peintre que nous avons élu comme notre préféré, toute catégories confondues. La rareté de ses tableaux associée à leur qualité (ainsi qu'à leur prix), ont donné à cette rencontre un caractère très singulier.

J'ai été très heureux de pouvoir montrer à nos invités la façon dont se passaient mes journées de travail. Et compte tenu de l'épuisement dans lequel ils sont arrivés à la maison, il leur a bien fallu admettre que ce n'était pas de tout repos. Bien entendu, le trajet en moto contribue largement à la fatigue, a fortiori quand on doit subir les intempéries d'une pluie diluvienne, sans avoir pensé à amener les capes de pluie.

Avec les retards qui s'accumulent dans mes commandes, nous avons déjà pris une semaine de retard dans notre chargement. Tout cela est compliqué, quand on a pas avec soi quelques cartes de crédit sur lesquelles tirer à loisir, l'argent nécessaire.

CE matin, Séverine et Jérôme sont allés avec Atoun (la nounou de Pascal et Ade) au marché, en vue d'une leçon de cuisine prévue pour la fin de la matinée : bœuf pimenté.

Laurent n'est toujours pas réveillé à dix heures : il récupère avec quelques retards de son décalage horaire et de l'activité intense de ses premiers jours.

Edgar a reçu sa première leçon avec Jérôme, qui se révèle un excellent pédagogue. La récréation se termine, on va passer aux mathématiques.

Le soleil donne, pas un souffle d'air, la chaleur est dense et agréable à porter. Je frémis par avance de devoir la quitter.

Les jours passent soudainement à une vitesse incroyable, à mesure que le retour se rapproche.

14 février 2005

Un week end dans la tempête ! Ce week end avait

Un week end dans la tempête !

Ce week end avait bien mal commencé avec Marion qui a souffert d'une gastro. J'ai passé mon samedi aux urgences pour apprendre que j'avais deux côtes de cassées. Arthur est monté jusqu'à 39 de fièvre et Thibault a terminé la série dimanche soir par une gastro également. Ces petis soucis passés, nous avons tout de même profité du vent sur Saint-Malo. Dimanche, Alain, Patrick et Stéphane (les Pasquet nous ont fait la joie de venir à Saint-Malo) accompagnés des plus grands des enfants sont partis sur le grand bé regarder la mer. Quel bonheur ! Malgré le sable qui piquait le visage et les raffales de vent qui les empéchaient de marcher droit et une averse de grèle, ils sont revenus plus qu'enchantés de leur périple. La mer était superbe !
Arthur, toujours malade et donc à la maison, envoie de gros bisous à Edgar et l'attend de pieds fermes.
Nous embrassons tous Laurent et lui souhaitons un bon séjour parmis vous.
Profitez le plus possible de ces 15 jours restants et ne vous inquiétez pas pour l'écriture de ce journal. Vous nous racconterez tout à votre retour.
A très bientôt. Dieumegard Family

12 février 2005

10022005 – CANGGU « Ça fracasse ce soir ! » J'ai

10022005 – CANGGU

 

 

« Ça fracasse ce soir ! » J'ai rarement entendu les vagues s'écraser avec une telle intensité sonore. Nous sommes pourtant à un kilomètre de la plage, mais ce soir, c'est comme si les vagues déroulaient devant la maison. Impressionnant.

Tout le monde est couché, mon kopi bien chaud m'accompagne.

Je me suis posé plusieurs fois la question de savoir pourquoi l'écriture m'échappait ces derniers temps. Certes, les occupations liées à la préparation de l'exposition, tant au niveau des achats que de la logistique, constituent un frein à la tranquillité d'esprit nécessaire à cet exercice. Il n'y a pas jusqu'aux leçons d'Edgar que je n'assume plus, et dont Séverine a récupéré la responsabilité.

Néanmoins, ce soir, je me demande s'il n'y a pas une raison cachée, une raison qui ne dit pas son nom, une raison moins factuelle mais plus structurante. Elle tient en peu de mots : la fin ! Il ne nous reste en effet plus que deux semaines avant de rentrer, autant dire rien.

Le rapport au temps est déterminant. L'écriture a imprimé son rythme pendant les premières semaines et on a pu sentir combien celui-ci était reposé, lent peut-être, tout entier pris dans la recherche d'une adéquation entre les mots et les sensations. Puis, avec la bascule de la mi-temps, tout s'est précipité, comme si justement, on avait plus de temps. Comme si l'écriture ne pouvait plus rythmer le déroulement des évènements, mais seulement le subir.

Paradoxalement, j'ai été soumis à beaucoup plus de rencontres et de sensations diverses depuis deux semaines que pendant les quatre ou cinq premières semaines de notre séjour. Mais à mesure que cette densité croissait, ma capacité à les retranscrire s'appauvrissait. Ce faisant, je ne peux pas aujourd'hui dire précisément quel a été la vie de Séverine ces deux dernières semaines. Je ne saurais même pas dire exactement le nombre de jours que nous avons passés ensemble. Mon attitude a été bien égoïste. J'ai pris le large et me suis concentré sur l'exposition, et rien que sur elle, sans plus vraiment penser à notre vie de famille. Ainsi, je me suis baigné rapidement ce midi après avoir rejoint Séverine et les garçons à la plage, mais je ne saurais dire à quand remontait la dernière fois : deux jours, trois ou quatre ? En revanche, je commence à avoir une vision plus claire de l'ensemble des styles de peinture balinais, des artistes qui ont une cote et de ceux qui n'en ont pas ; j'ai aussi grandement amélioré ma perception géographique de l'île, et suis en mesure de me repérer dans les trois grands centres urbains, composés par Denpasar, Kuta – Seminiak et Ubud.  Cette représentation spatiale est en particulier modelée par la dissémination des dizaines de galeries visitées. Quelques restaurants ou warungs complètent ce tableau.

C'est bien aussi.

Ce n'est pas le même plaisir que l'écriture.

Celui-ci est derrière moi. Je pense plus à ces hommes que je dois convaincre de me vendre leurs marchandises à des prix corrects, et aux rencontres que ces heures de négociations provoquent par la même occasion, qu'aux mots qui résulteraient de l'observation de ces moments. Encore une fois, je me retrouve confronté à cette forme d'alternative très frustrante qui résulte de la confrontation de l'action et de la contemplation. Et je ne cesse de m'interroger sur la capacité que certains hommes, ou certaines femmes ont  de pouvoir concilier les deux. Quelle est la place de la discipline dans cette vie, ou l'on perçoit un travail de création coexister avec un engagement actif dans la vie ? A quel moment l'un des deux fronts accède-t-il au statut de l'habitus pour laisser du champ à l'autre, plus important ? Sans doute Ludovic pourrait-il me donner des éléments de réponses, à moins qu'il ne trouve ces questions totalement futiles.

Le temps presse, et avec lui l'issue de cette parenthèse. Il y aura un point final à ce journal et il se rapproche à grand pas. C'est cela la raison aussi : le refus de cette issue.

Demain matin, aller et retour à Ubud avant de retrouver à l'aéroport la voiture qui ramènera les bagages de Jérôme à la villa. J'ai hâte d'y être, car j'aimerais vraiment ramener quelques beaux tableaux qui m'attendent. Il y en a même un que je prendrais avec moi, et que je ne laisserais pas partir avec le cargo, tant il m'a séduit.

11022005 – CANGGU

Jérôme est arrivé en bon état. Et mis à part une appréhension de départ que l'on peut comprendre, il semble s'être mis dans le bain dés son arrivée. Après une courte pause pour prendre possession des lieux, dont il a été ravi, nous nous sommes dirigés vers la plage. On pouvait percevoir quelques réticences à nous voir partir à cinq sur les deux motos, sans casques, mais il ne s'y est pas opposé. En revanche, il n'a pas été jusqu'à laisser Edgar conduire, ce que nous avons pris l'habitude de faire. Il en parlera certainement à son retour.

La journée se termine donc dans les meilleures conditions, même si la mer n'est pas dans son meilleur jour, compte tenu des fortes pluies que nous avons eues cette nuit. Jérôme aura certainement une bonne surprise en la découvrant débarrassée de tous les déchets végétaux qui l'encombrent après les intempéries.

Pour ma part, j'ai effectué un dernier aller et retour Ubud ce matin afin de négocier nos plus gros achats. Plus de quatre heures de négociations au plus serré afin de ramener ces œuvres réalisées par deux artistes de renommée. Quand je dis renommée, j'entends à la dimension de l'Asie, puisque les peintres, lorsqu'ils acquièrent une certaine notoriété, sont généralement exposés d'abord à Djakarta et   Singapour, puis à Hong-Kong, Los Angeles ou Tokyo. Toujours est-il que c'est chose faite, et que nous en sommes très heureux car les toiles nous plaisent, même si elles dépassent de loin le prix que nous avons payé pour les autres.

Laurent est dans l'avion. Il survole les pays scandinaves puis la Russie avant de redescendre sur Hong-Kong pour prendre la navette vers Bali. Comme l'a fait Jérôme avec 24 heures d'avance.

Dans la mesure où nos affaires sont quasi finies, leur venue va nous permettre de prendre un peu de vacances et sans doute de bon temps. Le petit programme est en bonne voie pour que nous ayons une semaine des plus agréables.

Le compte à rebours a commencé, il ne nous reste plus que 15 jours…

11 février 2005

Salut les petits loups... c'est Annie et

Salut les petits loups... c'est Annie et Laurence, du bureau de Laurence, et de Saint-Malo.

J'ai reçu la visite intempestive de la Belgique... qui m'a obligé à lever le pied.. je stresse face au boulot que je vais devoir abattre ce WE. Annie s'est balladée dans SM, nous avons passé l'APM d'hier chez Alexandre Motte et parlé peinture autour d'un thé, avec le chien Matisse qui pu de la gueule et qui n'a pas arrêté de nous demander des caresses. Nous travaillons sur le dossier de presse d'Annie et sur l'étude de sa présence au salon., sans oublier de refaire le monde à notre sauce. Laurent est en partance...je compte sur toi, PYF, pour bien prendre soin de lui (Annie dans le texte). Moi je veux simplement qu'il me rapporte la tête de la divinité dans ses bagages, si tu veux bien PYF faire plaisir à ta copine...

Annie vous embrasse fort tous les 5 et moi je vous attends avec impatience. Annie et Darius

 

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