Un point final et des images pour bien revenir
21022005 CANGGU
Point final
Jérôme a pris l'avion, visiblement content de son voyage. Laurent reste avec nous jusqu'à mercredi, mais déjà, Séverine a sorti les valises et commencé à les remplir. Nous en sommes à compter nos dernières roupies pour boucler la fin de la semaine sans qu'il nous en reste ou qu'il nous en manque.
Le choc sera rude. Et je ne pense pas seulement à la température. Cette semaine marque un repli sur nous-mêmes comme pour mieux nous concentrer sur les dernières impressions, hors des sollicitations qui brusquent le temps et nous éloignent de nous-mêmes. Le temps n'est pas encore venu de faire le bilan mais la perspective de notre départ, qui est aussi notre retour, nous y renvoie immanquablement. Nous sommes pourtant bien incapables de l'appréhender, tant nous nous sentons encore pris dans cet environnement que nous avons apprivoisé.
Tout se passe comme si le départ de Jérôme constituait le signal de notre propre départ, et nous sommes désormais dans cette attente, même s'il nous reste encore quelques jours à vivre ici. Y sommes-nous encore ? Je ne sais.
25022005 TAIPEI INTERNATIONAL AIRPORT
L'endroit est macabre, comme la plupart des aéroports modernes, où l'on ne peut pas s'allonger par terre, où l'on ne peut pas profiter d'une terrasse en plein air. Il n'est que 21h30, mais déjà, les gens parlent doucement, comme pour respecter cette sorte de silence bizarre qui règne ici.
Edgar a montré une vraie tristesse en quittant Midhi, le garçon qui régnait sur la villa. Sans doute le meilleur copain qu'il se soit fait, en fin de compte.
Nous avons plus de deux heures d'attente dans cette salle sans âme, les paupières me tombent, les enfants sont complètement réveillés, et j'ai perdu l'habitude d'écrire.
Je suis parti de Bali avec l'espoir d'y revenir très bientôt.
J'ai rencontré plusieurs personnes attachantes, avec lesquelles je voudrais continuer à travailler. Quelle chance que de pouvoir « travailler » dans de telles conditions, où le plaisir se mélange avec la satisfaction du bien faire. Certes, compte tenu de la période relativement courte que nous avons prise pour faire cette sélection, nous avons conscience de certaines faiblesses. Je pense qu'un supplément de temps eut été profitable pour améliorer la cohérence et l'idée même de cet évènement.
Somme toute, nous avons agi un peu comme à notre habitude, à l'inspiration
Au final, nous revenons avec une double satisfaction : celle d'avoir assouvi notre envie de vie en famille mais aussi celle d'avoir vécu une nouvelle expérience professionnelle dont nous espérons qu'elle nous servira, et surtout, qu'elle sera appréciée.
La suite au prochain épisode
27022005 SAINT MALO
Un matin froid et ensoleillé. Les fenêtres sont sales, il va falloir que je les nettoie.
Le poêle réchauffe doucement la maison, après une nuit de repos bien mérité. Les presque 40 heures de voyages ont fini par peser terriblement sur nos frêles épaules. Mais je ne regrette pas d'avoir infliger ce supplément de fatigue. Edgar est ravi de retrouver son surf et ses cartes Yo Gi Ho ; Théodore a rassemblé tous ces dinosaures et Hortense parcourt d'un regard halluciné ces lieux qui étaient peut être sortis un peu de sa mémoire. Quant à nous, nous savourons le plaisir de retrouver la maison, les gestes que nous y avions laissés, son silence et sa paix.
Il me presse maintenant d'aller faire un tour à la Galerie en passant par le sillon, à moins que ce ne soit par Solidor.
EN rentrant, hier soir, je me suis demandé qu'elle était la réalité de ce voyage, ce qu'il en resterait, car déjà, la force du retour opérait avec une telle force que Bali me semblait tout à coup devenu irréel.
C'est mon point final provisoire.
Comme je retrouve le haut débit, je laisse quelques clichés qui ont marqués ces derniers jours
Chères amies, chers amis, merci pour votre attention
A très bientôt aux Vélos Bleus ou ailleurs